Cette fois on ne nous fit aucune difficulté pour l'entrée, Pietro et Giovanni descendirent avec nous, ils voulaient nous accompagner dans notre ascension. Nous entr?mes, non pas dans une auberge (il n'y en a pas à Stromboli), mais dans une maison dont les propriétaires étaient un peu parents de notre capitaine, Comme il n'e?t pas été prudent de nous mettre en route à jeun, Giovanni demanda à nos h?tes la permission de nous faire à déjeuner chez eux tandis que Pietro irait chercher des guides. Cette permission nonseulement nous fut accordée avec beaucoup de gr?ce, mais encore notre h?te sortit aussit?t et revint un instant après avec le plus beau raisin et les plus belles figues d'Inde qu'il avait pu trouver. Comme nous achevions de déjeuner, Pietro arriva avec deux Stromboliotes qui consentaient, moyennant une demipiastre chacun, à nous servir de guides. Il était déjà près de huit heures du matin . pour sauver au moins notre ascension de la trop grande chaleur, nous nous m?mes à l'instant même en route, La cime de Stromboli n'est qu'à douze ou quinze cents pieds audessus du niveau de la mer . mais son inclinaison est tellement rapide qu'on n'y peut point monter d'une manière directe, et qu'il faut zigzaguer éternellement. , D'abord, et en sortant du village, le chemin fut assez facile . il s'élevait au milieu de ces vignes chargées de raisins qui font tout le commerce de l'?le, et auxquelles les grappes pendaient en si grande quantité que chacun en prenait à son plaisir sans en demander en rien la permission au propriétaire . mais une fois sortis de la région des vignes, nous ne trouv?mes plus de chemins, et il nous fallut marcher à l'aventure, cherchant le terrain le meilleur et les pentes les moins inclinées. Malgré toutes ces précautions, il arriva un moment où nous f?mes obligés de monter à quatre pattes, ce n'était encore rien que de monter . mais cet endroit franchi, j'avoue qu'en me retournant et en le voyant incliné presqu'à pic sur la mer, je demandais avec terreur comment nous ferions pour redescendre . nos guides alors nous dirent que nous descendrions par un autre chemin . cela me tranquillisa un peu. Ceux qui ont le malheur d'avoir comme moi des vertiges dès qu'ils voient le vide sous leurs pieds comprendront ma question et surtout l'importance que j'y attachais. CHAPITRE V EXCURSION AUX ILES ?OLIe,.. 67 Page 71 Le Capitaine Arena, Volume 1 Ce cassecou franchi, pendant un quart d'heure à peu près la montée devint plus facile . mais bient?t nous arriv?mes à un endroit qui au premier abord me parut infranchissable . c'était une arête parfaitement aigu? qui formait l'orifice du premier volcan, et qui, d'une part, se découpait à pic sur le cratère, et de l'autre descendait par une pente tellement rapide jusqu'à la mer, qu'il me semblait que si d'un c?té je devais tomber d'aplomb, de l'autre c?té je ne pouvais manquer de rouler du haut jusqu'en bas. Jadin luimême, qui ordinairement grimpait comme un chamois sans jamais s'inquiéter de la difficulté du terrain, s'arrêta court en arrivant à ce passage, et demanda s'il n'y avait pas moyen de l'éviter.
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