suite. Mais ses parents avaient quitté le Pas-de-Calais dès 1857 pour
lui permettre de poursuivre sa scolarité au lycée Bonaparte de
Paris[10][10] Aujourd’hui lycée Condorcet. ...suite. Il grandit donc
dans la capitale, où il fit des études de droit, avant d’y devenir
avocat puis magistrat, tout en enseignant à partir de 1872 à l’école
libre des Sciences politiques.
Au cours de ces années parisiennes, il ne conserva que des liens
distants avec la région dont il était originaire. C’est plut?t dans les
salons de l’opposition libérale au Second Empire, puis à la conférence
des avocats et, enfin, à la conférence Molé qu’il avait découvert la
politique. Jeune libéral prometteur, protégé et encouragé à ses débuts
par Jules-Armand Dufaure mais aussi par Thiers, Ribot ne disposait, au
milieu des années 1870, d’aucune assise politique dans le Pas-de-Calais.
En effet, sa carrière était alors exclusivement parisienne. En mars
1875, Jules-Armand Dufaure, le ministre de la Justice, l’avait nommé
directeur des affaires criminelles et des graces, avant de lui confier,
entre janvier et décembre 1876, le poste de secrétaire général du
ministère[11][11] Ministre des Travaux publics sous la Monarchie de
Juillet,... suite. Pourtant, en 1878, il se porta candidat au siège de député de
Calais. Dans ces conditions, la candidature de Ribot, peu au fait des
réalités locales, fort méfiant à l’égard du principe même du suffrage
universel étranger à sa culture politique et volontiers distant avec les
électeurs, s’apparentait à un véritable xA0;parachutage politiquexA0;.
Pourtant, Alexandre Ribot, élu dès sa première candidature, demeura
député du Pas-de-Calais presque sans interruption jusqu’en 1909, avant
d’en devenir le sénateur jusqu’à sa mort en 1923. 8 Comment, dans ces
conditions, comprendre ce hiatus, cette incompatibilité apparente entre
la formation et la culture du personnage, d’une part, et sa longue
carrière d’élu local, d’autre partxA0;? Faut-il en déduire qu’Alexandre
Ribot parvint à apprivoiser la souveraineté populairexA0;? Ne sont-ce
pas plut?t les électeurs calaisiens et audomarois qui surent apprivoiser
le leader libéral et désarmer ses préventions initialesxA0;? Le député,
qui refusait de se plier aux volontés du xA0;ma?tre exigeant et
susceptiblexA0;[12][12] Arch. Nat. , 563 ap 50, lettre de Ribot à sa
femme du 27.
..suite qu’était le suffrage universel, sut-il convertir les électeurs à
ses vues et instiller des ferments de libéralisme dans le
Pas-de-Calais, ou fut-il lui-même contraint à assouplir ses positions et
à transiger avec ses principes pour conserver leur confiancexA0;?La
découverte des électeurs ruraux Le choc des premières campagnes9 Le 25
juin 1877, le maréchal de Mac-Mahon choisit de dissoudre la Chambre élue
l’année précédente et une nouvelle consultation électorale fut
organisée. Les républicains l’emportèrent et, dans la foulée, la Chambre
invalida 70 élections en raison des pressions administratives ou
cléricales exercées sur les électeurs[13][13] Deux élections furent invalidées dans le département...suite.
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