Il va très bien aujourd’hui, Marc Veyrat, il a retrouvé sa niaque et ?l? envie de vivre d’un gamin de vingt ans?. Il est comme lavé de ses
errements dans la cuisine moléculaire, la course aux étoiles et aux
emprunts, le clinquant et l’argenterie, les faux semblants .
Il revient de loin, son parcours l’a rendu humble, assure-t-il, ou
presque. Il désigne en rigolant la grande sculp sacs lancel 2013ture que
lui a érigée son ami Christophe Abbé: son effigie démultipliée, comme
clonée, et donnant à voir par effet optique une fourchette géante. ?Là,
regardez comme on la voit bien, la fourchette, dit-il en désignant ses
doubles métalliques,je lui avais bien dit que je ne voulais pas encore
passer pour mégalo?. La Maison des bois, c’est ?un projet d’une vie, le rêve de mes vingt
ans?, souligne Marc Veyrat. Le retour aux sources et à ce qui l’a b?ti,
lui. Petit gar?on, il montait ici, à la Croix-Fry, garder les chèvres et
les moutons sur l’alpage du domaine familial. Ado doué mais déjà
rebelle, il y est revenu après s’être fait renvoyer de l’école h?telière
de Bellegarde. Le doyen estime qu’il n?est ?pas fait pour la cuisine et
doit choisir une autre orientation?. ?J’avais dix-sept ans, mon père
m’a mis une des ces rous devant le proviseur, il sac french flair lancelm’a renvoyé au cul des
vaches?.
Une enfance à la ferme qui fait toute la différence
Le cul des vaches, justement, c?est peut-être bien ?a qui fait de lui un
être différent. A en croire Paul Bocuse du moins, qui considère Marc
?pas comme les autres, parce qu’il a vécu à la ferme?. La Maison des
bois ressemble dr?lement à son enfance savoyarde dans les années
cinquante.