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2014-12-23 14:44:41
Ils se sont avant tout attachés à reprendre à l'automobile l'espace
qu'elle s'était insolemment arrogé. Mais créer de toutes pièces et au
prix fort une ligne de surface déroulant son tapis gazonné entre deux
terminus improbables alors qu'existe, à quelques dizaines de mètres, une
ligne de chemin de fer inutilisée, relève de l'action délibérée de
dissuasion au même titre que la réduction des places de stationnement.
C'est ainsi que, selon le principe du mètre carré d'espace public
occupé, ces techniciens de surface combattent le transport individuel.
Le tramway s'accapare de cette fa?on, après les bus et leurs vastes
couloirs, un territoire considérable par passager transporté, comparé à
celui occupé par les voitures. De plus, s'il est permis de douter de
l'importance des foules migrant chaque jour entre les ponts du
Garigliano et d'Ivry, on doit reconna?tre que la ligne de tram érige une
ceinture assez dissuasive pour les usagers entrant et sortant de Paris.
Le tram a la priorité et va hacher les circulations de véhicules ou de
piétons, rétablissant ainsi un droit de passage qui relève de
l'octroi.Et si l'on se disait tout ? Après des décennies d'opinions
imposées et de slogans ?nonnés, les digues du politiquement correct sont
prêtes à rompre.
Mardi, le baromètre LH2-Libération révélait que la préservation du
modèle social, soit disant intouchable, n'était une priorité que pour
7 % des sondés. Le même jour, Le ministre des Transports jugeait
? inacceptables ? les grèves rituelles de la SNCF et mettait en garde
contre la colère des usagers, présentés jusqu'alors comme solidaires de
ces mouvements.Mieux : il devient possible de soutenir que l'immigration
extra-européenne est un problème pour la France. L'opinion ne reste
proscrite que par le dernier carré des censeurs ? antiracistes ? qui,
durant trente ans, auront interdit le débat sacrilège. Franchir leur
rideau de fer exposait à être étiqueté fasciste. Si la gauche garde une
affection pour ces gardes-chiourme, la droite se libère lentement de
leur totalitarisme.Il faut dire que le programme annoncé, lundi, par le
probable candidat Nicolas Sarkozy, destiné à freiner un processus de
peuplement imposé, répond à une urgence née d'un long déni des faits. Car les Fran?ais auront été, jusqu'en 2003 et les révélations du
rapport Stasi, tenus dans l'ignorance des bouleversements ethniques
touchant leur nation. Lors de la campagne de 2002, le thème de
l'immigration aura été évité par Jacques Chirac et Lionel Jospin, au
plus grand profit de qui l'on sait.L'épreuve de vérité n'épargne pas
l'extrême gauche qui, au soir du 29 mai 2005, s'était approprié la
victoire du non au référendum sur la Constitution européenne. Alors que
la crise économique et sociale reste la première préoccupation des
Fran?ais, le sectarisme antilibéral mouline dans le vide. Ces
idéologues, coupés des réalités, n'arrivent pas même à s'accorder sur un
candidat. Fin du gauchisme ?Il reste bien des interdits. Georges Frêche
et Pascal Sevran en savent quelque chose, qui ont été lynchés pour
avoir critiqué, l'un la composition de l'équipe de France de football,
l'autre les comportements natalistes des Africains (grossièrement, il
est vrai).
L'écrivain Andre? Makine avait noté (Cette France qu'on oublie d'aimer,
Flammarion) : ? Le décalage entre le discours officiel et les
commentaires que les Fran?ais osaient en privé me rappelait la situation
dans ma patrie soviétique. ? Sortir de l'étouffoir, vite !Le déshonneur
du PCFMême le PCF, grand dispensateur de le?ons, n'est plus la vache
sacrée de naguère. Mardi, L'Humanité a d? revenir, après les révélations
du Monde, sur un secret des plus honteux : son offre de collaboration
avec l'occupant nazi, faite en juin 1940 dans le but de faire repara?tre
L'Humanité, avec l'accord de Jacques Duclos, secrétaire du comité
central. ? La négociation de trop ?, estime le quotidien communiste, qui
qualifie cette stratégie d'? injustifiable ?. Le mot est faible.Selon
les recherches de deux historiens qui ont travaillé sur des archives de
la Ville de Paris (La Négociation secrète, Jean-Pierre Besse et Claude
Pennetier, l'Atelier), Maurice Tréand, responsable de la commission des
cadres du PCF, avait notamment rédigé les arguments suivants, soutenus
devant les autorités allemandes : ? Sommes communistes, avons appliqué
ligne PC sous Daladier, Reynaud, juif Mandel. Juif Mandel nous a
emprisonnés.