分类: 信息化
2014-12-09 09:27:21
UN R?SEAU djihadiste international a-t-il été démantelé au Caire ?
C'est ce qu'affirme le ministère de l'intérieur égyptien. Selon lui, ce
réseau comprenait notamment neuf Fran?ais, mais aussi deux Belges et un
Américain. Il cherchait ? à recruter d'autres personnes pour les inciter
à combattre en Irak ?. Les Fran?ais, certains d'origine
nord-africaine, d'autres convertis, ont été arrêtés il y a près de deux
semaines pour ? islamisme ?, alors qu'ils apprenaient l'arabe et
suivaient un enseignement coranique au Caire. Selon le ministère, ? ils
possédaient des papiers (...
) qui confirment l'existence de liens avec des organisations
terroristes à l'étranger ?. Averties tardivement de leur
arrestation, des sources fran?aises avaient précédemment annoncé que
d'après leurs homologues égyptiens, ? aucune poursuite ne devait être
engagée contre eux ?, et qu'ils devraient être prochainement expulsés.
En revanche, ajoutait-on, deux autres fran?ais, arrêtés à
Alexandrie, ? font l'objet d'une enquête approfondie et vont rester en
garde à vue ?. Le motif de leur arrestation n'a pas été dévoilé, mais
l'?gypte avait annoncé il y a quelques mois le démantèlement, à
Alexandrie, d'une autre filière djihadiste vers l'Irak. Selon des
policiers fran?aises, le nom de deux de ces hommes appara?trait aussi
dans deux enquêtes judiciaires en cours sur les ? filières irakiennes ?,
l'une dans le sud de la France, l'autre en région parisienne.Si
l'?gypte n'est pas considérée comme une plaque tournante de
l'islamisme, contrairement à la Syrie par exemple, une quinzaine de
Fran?ais y auraient quand même transité avant d'aller combattre en Irak.
Plusieurs islamistes fichés en France ont également séjourné au
Caire, dont Safé Bourada, l'un des principaux acteurs des attentats de
1995 à Paris (lire ci-dessous). Il y a un an et demi, quatre fran?ais avaient déjà été ? invités ? à
quitter l'?gypte pour avoir fréquenté de trop près les milieux
fondamentalistes. ? Les Egyptiens ne nous avaient prévenus qu'une fois
qu'ils étaient en France, ce qui ne nous avait pas permis de les placer
sous surveillance dès leur arrivée ?, regrette un policier, en déplorant
? l'absence de coopération égyptienne dans ce domaine ?. Cette fois
encore, les autorités fran?aises n'ont été prévenues de l'arrestation
des onze fran?ais qu'après un appel de la famille d'un d'entre eux, qui
s'inquiétait de sa disparition.?Nouveaux? islamistesLes réticences de
l'?gypte à communiquer sur le sujet seraient dictées, en partie, par ses
craintes de passer pour un foyer de l'islamisme radical. Il suffit
pourtant de déambuler dans les rues du Caire ou d'Alexandrie pour
mesurer la progression des pratiques les plus rigoristes de l'islam. Il y
a quelques années, les ?gyptiens se retournaient, partagés entre
surprise et amusement, quand ils croisaient un barbu coiffé d'une
calotte et vêtu d'un pantalon ou d'une djellaba s'arrêtant au-dessus des
chevilles, signe de son adhésion à la doctrine salafiste, qui pr?ne un
retour à la religion pratiquée au temps du Prophète. Aujourd'hui, le
phénomène est tellement répandu que plus personne n'y prête attention.
Beaucoup de ces ? nouveaux ? islamistes sont des ?gyptiens qui ont
adhéré aux préceptes du wahhabisme saoudien lors de séjours dans le
Golfe ; d'autres, de plus en plus nombreux, sont des étrangers, et parmi
eux, un certain nombre de fran?ais.Combien ? Nul ne semble le savoir
avec certitude. La France estime leur nombre à 250 en 2006. Certains -
une petite minorité - sont inscrits à l'Université d'Al-Azhar, avec
laquelle la France a, à l'initiative de Nicolas Sarkozy, conclu un
accord pour former les futurs imams fran?ais, qui doivent pour cela
s'enregistrer auprès des services consulaires fran?ais. Mais il n'en va
pas de même pour ceux qui optent pour les madrasa (écoles coraniques)
privées, comme les centres Al-Ibaanah et Al-Qortoba, ce dernier étant
pointé du doigt dans un récent rapport des Renseignements Généraux sur
les filières de l'islamisme. ? L'?gypte est une destination séduisante
pour ces jeunes musulmans fran?ais ?, souligne un diplomate. ? Il leur
suffit d'une simple carte d'identité et d'un visa de tourisme délivré
sur place pour y séjourner, la vie n'est pas chère et ils peuvent y
pratiquer un Islam pur et dur dans une société malgré tout moins austère
que l'Arabie saoudite.