D'après la journaliste allemande Sabine Bode, auteure de nombreux
ouvrages consacrés aux souffrances psychologiques des enfants de la
guerre, ce traumatisme serait également partagé par les générations
suivantes. Un Allemand sur trois souffrirait aujourd'hui d'un
traumatisme lié à la Seconde guerre mondiale, comme elle l'explique dans
un entretien au quotidien Die Welt:?Une partie de la génération des
petits-enfants de la guerre - c'est-à-dire ceux qui sont nés dans les
années 1960 et 1970 - souffre d'angoisses inexpliquées et d'un sentiment
d'insécurité qui ne puise pas sa source dans leur propre vie. Même
lorsqu'ils veulent entreprendre quelque chose de nouveau, ils sont
étrangement bloqués - avec un pied sur l'accélérateur et l'autre sur le
frein.?Lorsque ces derniers sont interrogés sur leur relation à leurs
parents, ils se plaignent souvent d'avoir manqué d'affection, poursuit
Sabine Bode:?Ils disent qu'ils ne parviennent pas à avoir une proximité
émotionnelle avec leurs parents et que ceux-ci ne s'intéressaient pas à
eux; les discussions étaient sans profondeur. [...
] [Les parents] ont certes fait tout leur possible pour leurs enfants,
mais les relations sont glaciales.?Les parents qui ont connu la guerre
et en gardent un traumatisme profond auraient en effet souvent eu des
difficultés à réagir avec empathie aux émotions manifestées par leurs
jeunes enfants, comme lorsque ceux-ci se mettent à pleurer:?La détresse
et la dépendance de l'enfance les renvoie à leur propre sentiment enfoui
de détresse et de dénuement. Ils interrompent le contact sur un plan
émotionnel, laissent l'enfant seul et vont poursuivre leur travail
ménager.? Ebola : le cap des 3 000 morts franchi en Afrique de l'Ouest
Sa progression semble inexorable. L'épidémie de fièvre hémorragique
Ebola a franchi le cap des 3 000 morts, selon le dernier bilan de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié samedi 27 septembre.
Sur un total de 6 574 malades d'Ebola dans cinq pays d'Afrique d'Ouest, 3
093 sont mortes, précise l'organisation dans ce bilan arrêté au 23
septembre.Un précédent bilan daté du 21 septembre et publié jeudi à
Genève faisait état de 2 917 morts en Afrique de l'Ouest sur 6 263 cas. En Guinée, d'où l'épidémie est partie fin 2013, il y a eu 648 morts sur
1 074 cas. Mais c'est le Libéria qui est le plus touché avec 3 458
personnes touchées, dont 1 830 sont mortes. Et en Sierra Leone, le virus
a infecté 2 021 personnes dont 605 sont mortes, selon la même
source.Corridor humanitaire La publication de ce nouveau bilan
intervient alors que le Sénégal a ouvert un corridor humanitaire aérien
pour permettre d'acheminer de l'aide dans les trois pays les plus
touchés. Un avion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant du
personnel humanitaire en provenance de Conakry, a ainsi atterri sur une
base militaire aérienne près de l'aéroport de Dakar. De nombreuses
rotations d'avions de pays et d'organismes internationaux, ayant promis
d'acheminer de l'aide en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia doivent
avoir lieu dans les prochains jours. Raids aériens dans l'Est syrien et
menaces du Front al Nosra Trois petites raffineries de la région de
Rakka, bastion des combattants de l'Etat islamique (EI) dans l'est de la
Syrie, ont été visées dans la nuit de samedi à dimanche par des frappes
aériennes attribuées à la coalition mise en place par les Etats-Unis,
rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon l'OSDH, les raids, menés juste après minuit, ont également frappé
une usine de plastique.Les djihadistes de l'EI, qui contr?lent le
pétrole produit dans l'Est syrien, se sont dotés de petites raffineries
pour distiller leur brut, l'une de leurs principales sources de
financement.Mais Rami Abdelraham, qui dirige l'OSDH, a déclaré à Reuters
que les installations précaires visées dans la nuit n'étaient pas une
cible véritable et que leur destruction n'affaiblissait pas l'EI. "Ce
sont des camions équipés de dispositif séparant le diesel et l'essence
utilisés par les civils", a-t-il ajouté.Leur destruction, a-t-il
cependant noté, fait grimper fortement le prix du gazole, qui a plus que
doublé dans certaines zones. "Le prix est passé de 9.000 à 21.