Avec Endocell, les cellules de l'endomètre maternel mises en culture
vont permettre de conserver l'embryon jusqu'au cinquième jour avant de
le réimplanter. Il est, à ce stade, de bien meilleure qualité et a
davantage de chances de s'implanter dans l'endomètre de la mère. Dans
l'attente d'une autorisation de mise sur le marché, Endocell devrait
être disponible d'ici à un ou deux ans.Diabète : l'insuline inhalée ou
pulmonaire.Deux cents millions de personnes souffrent de diabète dans le
monde aujourd'hui. Et selon l'OMS, elles seront 300 millions en 2025.
Entre 10 et 15% des malades ont un diabète insulinodépendant et leur
survie dépend d'injections d'insuline répétées plusieurs fois par jour.
La mise au point d'un dispositif simple, un spray tenant dans la poche
et permettant d'administrer cette insuline au cours de la journée, va
révolutionner la fa?on de vivre la maladie. Traitement d'appoint, il
permettra aux diabétiques d'utiliser, au cours de la journée et de leurs
activités, cette forme inhalée d'insuline en complément d'injections le
matin et le soir. Une innovation qui devrait être disponible en
2010.Plus l'élection présidentielle se rapproche, plus les querelles de
personnes s'exaspèrent. Mais ce serait une erreur de ne voir dans ces
batailles d'Atrides que des conflits d'ambitions. Les affrontements
entre des tempéraments recouvrent le plus souvent des désaccords de
fond. Ainsi, au fil des discours, les termes du débat qui déchire la
droite entre chiraquiens et sarkozystes commencent-ils à se préciser. A première vue, entre le président et son ministre de l'Intérieur, la
ligne de partage est mince : tous deux s'accordent sur la nécessité de
prendre davantage en compte les aspirations de la société civile, dans
l'espoir de réduire des fractures qui ne cessent de se creuser. En
réalité, le fossé est d'autant plus profond qu'il se double d'un conflit
de générations. Jacques Chirac a exposé les grandes lignes de sa
doctrine devant le Conseil économique et social, le 10 octobre dernier.
Sa thèse pr?ne, en apparence, la rupture : elle invoque l'urgence d'une
?nouvelle règle du jeu?, qui obligerait le gouvernement à légiférer ?sur
la base du travail des partenaires sociaux?. Le propos va loin. Le
risque est que les représentants des intérêts sociaux s'érigent en
colégislateurs de fait, et que leur pression fasse obstacle à l'intérêt
général délibéré par le pouvoir législatif. Mais le Président pose pour
principe que le gouvernement gardera la responsabilité de l'arbitrage,
et que le dernier mot restera à l'Assemblée.
L'autorité de l'Etat républicain sera d'autant mieux garantie qu'il y
aura ?plus de contrat, et moins de loi?. On en accepte l'augure.La
position de Nicolas Sarkozy, développée à Périgueux le 12 octobre,
propose un tout autre équilibre. Celui-ci met l'accent sur la liberté
d'entreprendre et sur la réforme de l'Etat, allégé et délivré de la
pression des corporatismes. Mais la mission dont cet Etat est investi
est nettement plus large : le voici appelé à accoucher de la modernité
en fixant d'autorité les règles d'équité sociale jugées nécessaires,
comme les fort peu républicaines ?discriminations positives? ou comme
l'obligation de parité des hommes et des femmes dans les conseils
d'administration des entreprises publiques ; le risque serait
d'accro?tre encore la pression des normes et des contraintes légales. Et
cela d'autant plus que le pouvoir judiciaire est invité à garantir la
réalisation concrète de droits jusqu'ici reconnus aux citoyens, mais
restés formels en raison de la difficulté de les concilier avec la
liberté, et désormais reconnus ?opposables?, comme le droit au
logement.Entre les chiraquiens et les sarkozystes, entre les anciens et
les modernes, on saisit le passage de l'?ge des technocrates, serviteurs
zélés de la République, à l'?ge des experts en sciences sociales, s?rs
de leur diagnostic et de leurs remèdes.