Les conversationsse turent, on le regarda curieusement. Personne
n'ignorait que, laveille encore, il comptait sur la cure de
Saint-Saturnin; il avaitsuppléé l'abbé Compan pendant sa longue maladie;
la place était à lui.Il resta un instant sur le seuil sans remarquer le
mouvement que sonarrivée produisait, un peu essoufflé, les paupières
battantes. Puis,ayant aper?u l'abbé Faujas, il se précipita, lui serra
les deux mainsavec effusion, en s'écriant:--Ah! mon bon ami, laissez-moi
vous féliciter....
Je viens de chezvous, où j'ai appris par votre mère que vous étiez
ici.... Je suisbien heureux de vous rencontrer.L'abbé Faujas s'était
levé, gêné, malgré son grand sang-froid, surprispar ces tendresses qu'il
n'attendait point.--Oui, murmura-t-il, j'ai d? accepter, malgré mon peu
de mérite. ...J'avais d'abord refusé, citant à monseigneur des prêtres plus dignes,vous citant vous-même....
L'abbé Bourrette cligna les yeux; et, l'emmenant à l'écart, baissantla
voix:--Monseigneur m'a tout conté.... Il para?t que Fenil ne
voulaitabsolument pas entendre parler de moi. Il aurait mis le feu
audiocèse, si j'avais été nommé: ce sont ses propres paroles. Mon
crimeest d'avoir fermé les yeux à ce pauvre Compan.
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