le président a déposé sur le bureau la lettre du 28 de ce mois, queM.
le duc de Gramont, capitaine des gardes, lui a adressée, et relativeà la
délibération précédente.Le conseil, considérant que cette lettre est la
preuve que son présidenta fait toutes les diligences nécessaires pour
que la délibération duconseil soit mise sous les yeux du roi;Arrête:Que
la lettre de M. le duc de Gramont sera entièrement et
littéralementtranscrite ci-après:Paris, le 28 ao?t 1816.?Monsieur le
Comte,?J'ai eu l'honneur de mettre sous les yeux du roi la délibération
duconseil d'administration de l'ex-compagnie des grenadiers à cheval de
samaison militaire, que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser.?Sa
Majesté a lu cette délibération avec intérêt; elle m'a chargé
detémoigner au conseil que vous présidez, combien elle est satisfaitedes
sentimens qui y sont exprimés, et qu'elle compte toujours sur
ledévouement et la fidélité de ses braves grenadiers à cheval.?Je me
félicite, Monsieur le Comte, d'avoir à vous communiquer lessentimens du
roi pour l'objet de la délibération dont il s'agit; jesaisis avec
empressement cette occasion de vous témoigner l'assurancedelà haute
considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être,?Monsieur le
comte,?Votre très-humble et très-obéissant serviteur,Le capitaine des
gardes de service,Signé le duc de Gramont.
?Le conseil, considérant de plus que sa délibération de 1er ao?t, quia
été mise sous les yeux de Sa Majesté, et la réponse de M. le duc
deGramont, en date du 28 dudit, contiennent l'expression des
sentimensdont il est pénétré pour la mémoire de feu son
capitaine-lieutenant, etl'approbation flatteuse que le roi a bien voulu y
donner;Arrête;Que les copies de la délibération et de la lettre de M.
le duc deGramont seront adressées, par son président, à madame la
marquise de LaRochejaquelein.Fait et clos les jours, mois et au susdits,
et ont signé: le comte deGibon, le baron Perrot, le comte de Termes, le
comte de Reynaud.?Madame la Marquise,Le conseil d'administration de
l'ancienne compagnie des grenadiersà cheval, qui a subsisté jusqu'à ce
jour pour la liquidation de sescomptes, a cru devoir consigner sur ses
registres les témoignages de seséternels regrets pour le héros que nous
pleurons avec vous, et désirerqu'il fussent mis sous les yeux de Sa
Majesté.M, le duc de Gramont, capitaine des gardes de service, par
lequel j'aid? lui faire présenter la délibération qui les contient, m'a
fait, desa part, une réponse si flatteuse, que le conseil
d'administration apareillement jugé la devoir consigner sur ses
registres; mais, de plus,Madame, il m'a chargé de vous adresser des
copies de cette délibérationet de cette réponse.Quoiqu'il nous en co?te
s?rement beaucoup de vous rappeler des souvenirssi déchirans, et qui
feront de nouveau couler vos larmes, nous n'avonspu résister au désir de
vous témoigner que nous ne cesserons jamaisd'y mêler aussi les n?tres,
et que tous ceux qui ont fait partie de lacompagnie des grenadiers à
cheval, ne cesseront jamais d'être animés dessentimens de la plus grande
vénération et du plus vif attachement pourtout ce qui porte le nom de
La Rochejaquelein. ?Veuillez être persuadée qu'aucun ne peut être plus pénétré que moi
deces sentimens.Je suis avec respect,Madame la Marquise,Votre
très-humble et très-obéissant serviteur,_Signé_ le comte de
Gibon.?Paris, le 1er ao?t 1816.?Sire,Le conseil d'administration de
l'ancienne compagnie des grenadiersà cheval, que j'ai eu l'honneur de
présider jusqu'à ce jour,en remplacement de notre si digne chef feu M.
le marquis de LaRochejaquelein, vient de terminer la liquidation de ses
comptes; etcomme il n'aurait plus à se rassembler que dans le cas où,
par suitede leur examen, il lui serait demandé quelques éclaircissemens,
c'estprobablement pour la dernière fois que je serai chargé par lui
desolliciter une gr?ce de Votre Majesté, en mettant à ses pieds
l'hommagede nos respects, de notre fidélité et de notre dévouement.La
compagnie des grenadiers à cheval, conformément à l'ordonnance de
sonrétablissement, du 15 juillet 1814, avait deux étendards semblables
àcelui de l'ancienne compagnie: ils portaient, d'un c?té, les armesde
Votre Majesté; de l'autre, une grenade éclatante, avec la
devise,_Undiquè terror, undiquè lethum_.Ils nous rappelaient à la fois
et notre amour et nos devoirs.
Si cesétendards avaient été bénis, sans doute ils devraient être
déposés dansun des temples de la religion; mais comme ils ne l'avaient
point encoreété, nous osons demander à Votre Majesté qu'ils soient
déposés dans untemple de l'honneur, en étant, par ses ordres, confiés à
l'illustrefamille de La Rochejaquelein. Nous disons confiés, car ne nous
serait-ilpas permis encore d'espérer qu'il pourrait, par la suite,
convenir àVotre Majesté, qui a conservé ses fidèles gardes-du-corps, de
rétablirde nouveau sa compagnie de grenadiers à cheval, qui lui a donné
aussi desi grandes preuves de dévouement et de fidélité, et dont la
principaledestination avait toujours été de leur servir
d'avant-garde?Alors quel serait le bonheur de tous ceux qui auraient
celui d'êtrerappelés pour en faire partie, de retrouver à la fois dans
la maisondu héros qui les avait commandés, et leurs étendards, et un
autreLa Rochejaquelein pour les guider dans le chemin de la gloire et
del'honneur!Je suis, etc._Signé le comte de
Gibon,_Maréchal-de-camp,Commandeur de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis,Chef d'escadron de l'ancienne compagnie des Grenadiers à
cheval.?Paris, le 25 octobre 1816.MINIST?RE DE LA MAISON DU ROI._Paris,
le 12 novembre 1816.?Le Roi, Monsieur le Comte, vous autorise à remettre
les étendards del'ancienne compagnie des grenadiers à cheval à la
famille de feu M.
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