Un cheval et deux vaches ne signifient pas grand'chose.- Qui te
parle de ton cheval? Ne me possèdes-tu pas, moi?- Toi??Sabadil eut un
sourire triste.? Pourquoi es-tu si sombre? continua-t-elle. Tu
t'affliges. Dans tonregard il y a comme un reproche à mon adresse. Je
veux te voir joyeux,Sabadil. joyeux comme la première fois que nous nous
v?mes.
.. dans laforêt, tu sais, alors que le soleil brillait et que les oiseauxchantaient... et que toi.. .. ?Elle ne termina pas, et regarda à terre malicieusement.? Il
vaudrait mieux que nous ne nous fussions jamais rencontrés.- Sabadil!
Regarde-moi. Qu'as-tu donc contre moi? ?Mardona lui prit la main et le
regarda dans les yeux, longuement, avectendresse.? Tu te fais du mal,
Sabadil, et à moi aussi tu m'en fais.
A moi plusencore qu'à toi, peut-être, parce que.... Oui, tu ne sais
pas,Sabadil, comme je t'aime.- Mardona! ?Elle ne dit plus rien. Mais
elle passa son bras autour du cou du jeunehomme, doucement, et elle
laissa parler ses yeux et ses lèvres avecpassion.