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2013-11-06 09:17:23
De làl'accueil frigide qu'elle fit au nain.Or, Pardaillan raconta que
le nain s'était défendu comme un beau diableet avait voulu le
poignarder, lui, Pardaillan. Du coup, les actions duChico montèrent!
Pourquoi rêver de chimères? Le bonheur était peut-êtrelà. Ne serait-ce
pas folie de le laisser passer? De là le revirementen faveur du nain. De
là ce tête-à-tête. Il fallait que le Chico sedéclar?t. Et voilà qu'elle
se heurtait à sa timidité insurmontable.
Elle enrageait d'autant plus que, malgré elle, tout en s'effor?antde
l'amener à composition, elle ne pouvait s'empêcher de songer
àPardaillan, et il lui semblait que lui n'e?t pas tant tergiversé.Donc,
le Chico, au lieu de s'indigner devant son impudente dénégation,après
être resté un long moment perplexe et silencieux, courba
l'échiné,accepta la rebuffade et parut s'excuser en disant
doucement:--J'ai fait ce que tu m'as demandé, et Dieu sait s'il m'en a
co?té!Pourquoi es-tu f?chée?Ainsi, voilà tout ce qu'il trouvait à dire.
Ah! si elle avait été à saplace, comme elle e?t vertement relevé
l'impertinente prétention decelui qui e?t voulu la faire passer pour une
sotte et se f?t gaussé à cepoint d'elle. Décidément, le Chico n'était
pas un homme. Et cette penséefugitive qu'elle avait eue de l'amener à se
prosterner, tout pareil à unchien couchant, cette pensée lui revint
plus précise, prit la forme d'undésir violent, se changea en obsession
tenace, tant et si bien qu'ellerésolut de la réaliser co?te que
co?te.Pour réaliser cet impérieux désir, elle radoucit son ton en lui
disant:--Mais je ne suis pas f?chée.En disant ces mots, elle croisa
négligemment une jambe fine et nerveuse,moulée dans un bas de soie rose,
sur l'autre, et, tout en lui souriant,elle agitait doucement son pied
qui arrivait à hauteur de la poitrinedu nain. Elle regardait ce pied complaisamment, comme une chose qu'ontrouve
jolie, puis elle regardait le Chico, comme pour lui dire:?Embrasse-le
donc, nigaud!?Et le petit pied allait, venait, s'agitait, présentait la
semelle, trèsblanche, à peine maculée, répétait dans son langage
muet:?Mais va donc! va donc!?Si bien que le Chico ne put résister à la
tentation, et, comme ellesouriait encore, preuve qu'elle n'était pas
f?chée, il se laissa tombersur les genoux.Et le petit pied, dans son
balancement, vint lui effleurer le visage.Car le mouvement de
va-et-vient continuait comme si elle n'e?t pasremarqué qu'ainsi
agenouillé elle lui touchait la figure.Mais c'était un incorrigible
timide que ce pauvre Chico. La pensée detoucher à ce petit pied sans son
autorisation à elle ne lui venait mêmepas. Qu'e?t-elle dit? Tiens! Il
était bien loin de se douter que, s'ilavait eu le courage de la prendre
dans ses bras et de plaquer ses lèvressur ses lèvres, elle lui e?t
probablement rendu son baiser.Mais, comme la semelle passait encore un
coup à portée de sa bouche,comme la tentation était trop forte, il
réunit tout son courage, et,d'une voix implorante:--Si tu n'es pas
f?chée, tu veux bien que. sac hermes
..Il ne put achever sa phrase. Brusquement, la semelle s'était plaquée
surses lèvres et les frottait avec une sorte de rage nerveuse, comme
sielle e?t voulu les écorcher, les faire saigner.Si na?f et si timide
qu'il f?t, le Chico comprit cette fois. Ivre dejoie, il posa ses lèvres
partout sur cette semelle, sans s'inquiéter desavoir si elle était
maculée ou non. Tiens! il avait bien baisé la terreoù s'était posé le
soulier; il pouvait, à plus forte raison, baiser lesoulier lui-même.