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2013-11-25 13:35:08
--Celui qui est mort me dit que j'ai bien entendu.Et il continua tout
bas:--Amok! Amok!--Assez! fit durement Armand. Obéis-moi... retourne
chez moi. Je tedéfends de sortir jusqu'à ce que je te l'aie de nouveau
permis.
--Ma?tre! n'exigez pas cela! il faut que je le tue.Et, disant cela,
So?ra tourmentait la poignée de son kriss. Armand sepencha à son oreille
et pronon?a quelques mots. So?ra se courba, et,repoussant l'instrument
de mort dans sa ceinture, il s'enveloppa denouveau dans son manteau.D'un
geste dominateur, Armand lui indiqua la porte. So?ra, frémissantmais
dompté, sortit à reculons. Armand le suivit des yeux. Quand il futseul:--Qui sait? murmura-t-il. Si là était le secret de ces
misérables!Puis, passant la main sur son front, et jetant un dernier
regard sur lamissive mystérieuse:--Avant tout, dit-il, obéissons.Un
instant après, il sortit de la maison de M. de Belen.IVLES SUITES D'UN
BALAu moment où les derniers invités du duc de Belen se blottissaient
dansleurs voitures, dont les glaces, couvertes de givre, témoignaient
del'?preté du froid; tandis que les domestiques, sous la direction
del'intendant, remettaient dans les salons cet ordre provisoire qui
faitdispara?tre tant bien que mal les traces laissées par la cohue,
deuxpersonnages se tenaient dans le cabinet de M. de Belen. La
physionomiede ce cabinet était assez curieuse. sac cuir homme
Pendant toute la durée de la fête,il avait été soigneusement fermé. Et
cependant, si quelque invité yavait pénétré, il y aurait pu trouver
satisfaction à ses go?ts, àsupposer qu'il f?t, en si petite proportion
que ce f?t, porté aux étudesorientalistes. De tous c?tés, aux murailles,
au plafond, sur lesmeubles, ce n'étaient qu'armes, ustensiles, objets
de toute natureportant le caractère indélébile de l'art indo-chinois,
depuis letiwa-sa-wota, tabatière en bois de santal, la corne de
buffleartistement sculptée, l'écale de noix de coco évidée à jour comme
unedentelle, jusqu'à ces inimitables corbeilles, enjolivées
d'ornementsbizarres, que les artistes malais tressent avec les folioles
du palmierlontar. Ici la lance de bambou, le poignard recourbé où
s'ench?ssent lesperles vénitiennes, le sabre à la lame plate et
s'élargissant àl'extrémité; là, des flèches aigu?s aux pointes
empoisonnées, le disquemétallique à grelots qui tintinne sous les doigts
du musicien. Sur dessocles de marbre jaspé, de hideuses statues, aux
têtes difformes, auxmembres tortus semblaient attendre encore les
hommages que lessectateurs de Bouddha prodiguent à leurs idoles. Les
tentures de soiebrodées d'or tombaient en plis lourds et magnifiques,
relevées par desécharpes tissées d'écorce et teintes des plus éclatantes
couleurs, surlesquelles restaient immobiles, posés comme s'ils allaient
prendre leurvol, les dragons frangés de rouge et d'or. Des peaux de
tigrescouvraient le parquet.