分类: Android平台
2013-12-19 09:25:44
.(Plusieurs voix: Au fait, à la question.)Robespierre. On me rappelle
aux bornes de la question; je dis que cesbornes ne peuvent être que
celles que me tracent l'intérêt du salutpublic et le danger de prolonger
le désordre où nous nous trouvons. Jevous dénonce un projet formé de
perdre la Convention nationale, enmettant le trouble dans son sein.(Des
applaudissements s'élèvent de tous les c?tés.)Robespierre.
Pour que vous jugiez le ci-devant roi, il faut que voussoyez dans un
état de délibération calme et digne de vous. Avant dejuger le dernier
des hommes, il faut être justement pénétré desprincipes de la justice et
de l'intérêt publie. Rien n'est pluscontraire à cet intérêt suprême que
l'habitude où l'on est d'empêchersans cesse certains membres d'exprimer
librement leurs pensées,desquelles cependant peut dépendre quelquefois
la sagesse de vosdélibérations. C'est pour vous rappeler ces principes
que je suis montéà cette tribune, et ai l'on m'eu conteste le droit, on
porte par làmême une atteinte à la souveraineté du peuple, en privant du
droit desuffrage un seul de ses représentants. Croyez-vous qu'il ne
soit pasplus satisfaisant pour vous, et d'un meilleur augure pour le
salutpublic, qu'on vous voie délibérer avec calme, que si l'on voit
desorateurs, contre lesquels des préventions perfides ont été
suscitéespar l'ignorance et la calomnie, être arrêtés à chaque instant
par deschicanes plus dignes du palais que des fonctions augustes que
vous êtesappelés à remplir?(Applaudissements d'une partie des membres et
des spectateurs.)Robespierre. Mon devoir est donc de me plaindre de la
violationplusieurs fois répétée, qui a été faite en ma personne, du
droit dereprésentant, par des manoeuvres multipliées, et je dénonce
l'intentionoù l'on para?t être de mettre le trouble dans l'assemblée, en
faisantopprimer une partie par l'autre. (Mêmes applaudissements des tribunes. Le président leur ordonne
lesilence.)Robespierre. Aujourd'hui plusieurs mesures fatales au bien
public sontsorties de ce tumulte. Si on avait écouté des explications
nécessaires,qui auraient en même temps contribué à diminuer les
préventions et lesméfiances, on aurait peut-être adopté une mesure
grande, qui auraithonoré la Convention: c'était de réparer l'outrage
fait à lasouveraineté nationale par une proposition qui supposait qu'une
nationavait le droit de s'asservira la royauté. Non. C'est un crime
pour unenation de se donner un roi.
(On applaudit. Quelques voix: Ce n'est plus la question.)Robespierre.
Ce qu'il m'a été impossible de proposer dans le tumulte,je le propose
dans le calme de l'assemblée nationale, réfléchie etpensant aux intérêts
de la patrie. Je demande que d'abord il soitdécrété en principe que
nulle nation ne peut se donner un roi.(II s'élève quelques murmures. Une
voix: Le renvoi au congrès généraldes nations!)Robespierre.