Je n'avais pas d'argent pour m'aider à mesauver et passer le fleuve.
J'ai resté donc là trois mois dans l'hiver,toujours pleurant d'être
séparé de ma tendre mère qui faisait monbonheur.Je savais bien que je ne
resterais pas longtemps où j'étais. L'homme àqui j'appartenais était un
grand marchand de soie, qui faisaitquelquefois des voyages en Crimée.
Il me fait donner, un jour, desbottes fourrées, une pelisse bien chaude,
pour que je voyage avec lui.Nous avons traversé la fameuse montagne de
Caucase, avec grand'peine. Ilfaisait un froid extraordinaire.
Le bourgeois avait porté deuxcouvertures avec lui, qui nous ont bien
servi. Ce n'était pas pour nouscouvrir, c'était pour couvrir la grande
quantité de neige, pour marchersur la couverture. Quand nous marchions
sur une, on mettait l'autredevant nous, pour que nous nous perdions pas
dans la neige et pour avoirplus de facilité de grimper sur les
montagnes.Après les mauvais passages, nous avons encore marché deux
jours pourarriver dans la capitale du mont Caucase, qui s'appelle
Lesghistan[35].Le prince qui gouverne cette province s'appelle
Héraclius: le pays,quoique très-montagneux, est un bon pays. On fait des
grands commercesde soie et de cachemire, comme à Gandja.Les moutons du
pays sont très-bons aussi et bien gros: un seul pèsequatre-vingts
livres, même plus; il a aussi de beaux chevaux.
veste cuir ralph lauren LesTartares tirent tous leurs beaux chevaux dans ce pays-là, même les
Turcsd'Anapa.Le marchand avec lequel j'étais voulait aller en Tartarie
le plus t?tpossible, mais il m'est arrivé une maladie, il était obligé
de retarderson voyage jusqu'à ce que je sois rétabli, mais ?a durait
près de deuxmois. C'est une maladie qui m'a fait bien souffrir. Une
seule fois queje suis allé me promener dans les montagnes, à mon retour à
la maison,j'avais bien froid, je me suis approché auprès du feu que
j'avais croisémes jambes et, assis par terre comme tout le monde, il se
trouvait ungrand chaudron sur le feu, de l'eau étant bien chaude.
Quelqu'un remuele feu: voilà donc le chaudron renversé sur mes deux
jambes!J'ai souffert comme un malheureux, mes jambes sont venues grosses
commeun tonneau. Deux mois après, j'étais tout-à-fait guéri de
cetaccident[36].Enfin nous sommes partis pour Alexandria, la ville de
Tartarie, et,trois jours après, nous sommes arrivés dans cette ville.
Quelques joursaprès notre arrivée, j'ai demandé au marchand que
j'appartenais, lapermission pour aller promener, et j'ai eu la
permission.Au moment que je quittais la porte, j'ai rencontré une petite
demoisellede mon ?ge, treize ans, native de mon pays et même ville.
Elle étaitprise par les Tartares, deux mois avant moi.Enfin je
m'empressai de lui donner des nouvelles de ses parents. Elle medit:
?Votre s?ur Marie est ici; si vous voulez, je vous conduirai chezson
ma?tre.? Je demandais pas mieux d'y aller partager toutes mes peinesavec
elle. Enfin elle me conduit jusqu'à sa porte.
阅读(170) | 评论(0) | 转发(0) |