.] Elle consiste à refigurer l’espace, ce qu’il y a à y faire, à y voir, à y nommer. Elle est le litige institué sur le partage du sensible.?[13] [13] Ibidem, p. x00A0;241. ..
.suite?10 Ce paradigme du tort qui distingue épistémologiquement politique et police de fa?on radicale, de quelle fa?on peut-on l’articuler à la concep-tion de la production de l’espace social de Henri Lefèbvre, sinon en pen-sant le rapport entre représentations de l’espace et espaces de représen-tation non comme un rapport logique, ni même un rapport dialectique, mais comme un rapport brisé et paradoxal?? Et à la théorie de l’imagi-naire social de Castoriadis, sinon que l’implication circulaire de la signifi-cation et de l’institution exclut tout rapport logique ou dialectique entre elles, et tient de ce que celle-là n’existe qu’en rapport à celle-ci (il n’y a pas de société sans institutions), quand celle-ci ne peut générer celle-là?[14] [14] «?Cela parce qu’un syst232;me formel ne peut pas se fermer...suite?? à suivre Henri Lefèbvre avec les lunettes de Jacques Rancière, quand un espace devient un enjeu de représentation, et non plus seule-ment un objet de représentations, cela ne veut pas dire qu’il se délite socia-lement et que les institutions doivent le ?changer , cela veut seulement dire qu’il se manifeste, se produit comme espace social.11 Jacques Rancière explicite cela en prenant l’exemple du retrait de la plèbe de Rome sur l’Aventin, celui-là même qu’utilise Jacques Donzelot pour construire celui de la sécession parallèle des inclus et des exclus. Pour ce dernier, l’épisode du retrait de la plèbe est un épisode qui révèle le processus de sécession sociale entre patriciens et plébéiens, sécession conjurée ensuite par la République. Mais en suivant l’interprétation qu’en fait Jacques Rancière, c’est là faire l’impasse sur ce qui est à l’339;uvre quand les plébéiens se retirent sur l’Aventin, dans la mesure où, n’existant pas politiquement auparavant, leur retranchement n’est pas synonyme de sécession de l’espace social, mais, au contraire, irruption dans celui-ci?[15] [15] Cf. pour cette comparaison entre Jacques Donzelot et Jacques...suite. Tout moment politique suppose alors une effraction qui n’exclut la vio-lence que dans la mesure où elle opère un conflit d’énonciation, mais qui en aucun cas ne peut s’exonérer de la violence qui la borde?:?C’est là le point décisif qui est [..
.] clairement occulté [...] par toutes les conceptions échangistes, contractuelles ou communicationnelles de la commu-nauté politique. La politique est d’abord le conflit sur l’existence d’une scène commune, sur l’existence et la qualité de ceux qui y sont présents. Il faut d’abord établir que la scène existe à l’usage d’un interlocuteur qui ne la voit pas et qui n’a pas de raisons de la voir puisqu’elle n’existe pas.
