Oui, Sire. Les chevaux sont deux grandes bêtes d'un pas égal, des chevaux habitués à la manuvre, car ils ont tourné en parfaite oblique la barrière du rondpoint. Après, monsieur . Là, les cavaliers sont restés un instant à régler sans doute les conditions du combat . les chevaux s'impatientaient. L'un des cavaliers parlait, l'autre écoutait et se contentait de répondre. Son cheval grattait la terre du pied, ce qui prouve que, dans sa préoccupation à écouter, il lui l?chait la bride. , Alors il y a eu combat . Sans conteste. Continuez . vous êtes un habile observateur. L'un des deux cavaliers est resté en place, celui qui écoutait . l'autre a traversé la clairière, et a d'abord été se mettre en face de son adversaire. Alors celui qui était resté en place a franchi le rondpoint au galop jusqu'aux deux tiers de sa longueur, croyant marcher sur son ennemi . mais celuici avait suivi la circonférence du bois. Vous ignorez les noms, n'estce pas . Tout à fait, Sire. Seulement, celuici qui avait suivi la circonférence du bois montait un cheval noir. Comment savezvous cela . Quelques crins de sa queue sont restés aux ronces qui garnissent le bord du fossé. Continuez. , Chapitre CLV Comment d'Artagnan acc 188 Page 194 Le Vicomte de Bragelonne, Tome III. Quant à l'autre cheval, je n'ai pas eu de peine à en faire le signalement, puisqu'il est resté mort sur le champ de bataille. Et de quoi ce cheval estil mort . D'une balle qui lui a troué la tempe. Cette balle était celle d'un pistolet ou d'un fusil . D'un pistolet, Sire. Au reste, la blessure du cheval m'a indiqué la tactique de celui qui l'avait tué.