De ces mutations, les exemples sont légion. Le défens de Vaubelle est
xA0;désemparéxA0; lors de la vérification des dettes de 1689xA0;; à
Flassans, le défens de Piedgros avait subi le même sort dès 1604
xA0;pour défricherxA0;xA0;: seulement un tiers restait sans culture.
Parfois, le terme était trop obsolète, aussi à Correns, les consuls
déclarent-ils une xA0;terre gaste communément appelées terres dévens,
affermées depuis 1688xA0;. Les seigneurs y auraient fait procéder à un
défrichement par un contrat de décembre 1580. Pressée par ses créanciers
et l’intendant d’Aix, la communauté de Trigance se cramponnait sur ses
nombreux défens, seule richesse en l’absence des vignes depuis le xvie
sièclexA0;; pour se procurer l’indispensable numéraire, elle dut
accepter, la mort dans l’ame, d’en sacrifier plusieurs en tentant des
distributions aux habitants, avant de recourir, devant le mauvais
rapport fiscal, aux adjudications[27][27]Pichard, 1999. ..
.suite. La logique financière triomphait, au détriment des plus
pauvres, invités à ne plus compter sur les distributions de blé et à
aller chercher leur subsistance ailleurs. 36 De part et d’autre du bas
et moyen Verdon, les défrichements communaux dominaient et la pratique
des lots égaux ou des xA0;faissesxA0; perdura, loin des centres urbains,
en plein xviiie siècle. Dans la viguerie de Moustiers, le grand défens
de Montagnac, peuplé de chênes, était défriché en 1691 sur près de
40xA0;% de son étendue, soit 87 ha sur 215. En revanche, dans les
montagnes du Luberon, les défrichements furent vivement poussés par les
seigneurs, anciens possesseurs ou nouveaux acquéreurs, malgré les fortes
réticences des communautés elles-mêmes. L’histoire des montagnes de
Saint-Saturnin et du Villars a été retracée depuis
longtemps[28][28]Livet et Roux, 1957xA0;; Roux, 1985 et s. d. ...suite. à Vitrolles-lès-Luberon et Gordes, tout bois avait
disparu, et Lourmarin en avait perdu le quart. Depuis les années 1670,
le bois de Roussillon (35 ha) avait été défriché par les fermiers du
seigneur.
à Monjustin, le défens de la Montagne du Luberon comportait une
centaine de xA0;chargesxA0; défrichées sur 238 (79 ha sur 188). Encore
une fois la liquidation des dettes des années 1640 eut une influence
décisive. Les exemples de Murs, Grambois, Peipin-d’Aigues ou Cucuron
montrent à la fois la simultanéité des entreprises et leur abandon
quelques décennies plus tard devant les diverses destructions, l’érosion
des pentes et l’engorgement des plaines. 37 En basse Provence, le
mouvement de conversion des terres communautaires trouvait de vastes
prolongements sur les collines et montagnettes. Les terres gastes
d’Eyragues avaient été aliénées en 1626 xA0;pour estre deffrichéesxA0;. à
Puyloubier, sous la Montagne Sainte-Victoire, la communauté essayait
d’empêcher le seigneur de défricher le défens de La Pallière, que sa
voisine, Pourrières protégeait elle aussi bec et ongles. Elle n’avait
réussi qu’à restreindre de 188 ha à 145 la portion destinée à changer de
nature sur laquelle le seigneur portait son dévolu[29][29] Arch.
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